Le partage de notre cheminement dans la foi en l’honneur de la vie consacrée……….

- Date de parution 18/04/2005
Cette année au cours du mois de février qui est traditionnellement dédié aux vocations et d’une manière toute particulière à la promotion de la vocation à la vie consacrée, don pour l’Église et pour la société, Luc Bouchard, évêque du diocèse de St-Paul avait fait appel à un comite de coordination afin de mener ensemble une réflexion et voir aux possibilités à ce sujet.

    Il avait été décidé qu’une Eucharistie bien spéciale sera célébrée à la Cathédrale de St-Paul le 2 février, le jour même que l’Église universelle honore la vie consacrée. Bien qu’en plein hiver et tenant compte du grand nombre de kilomètres qui nous séparent sans parler des occupations des un(e)s et des autres, le comité de coordination avait si bien travaillé que chaque congrégation du diocèse capable d’y être présente participait activement dans la fête !     Ce défi remarquable avait créé une belle célébration qui avait mis en valeur la présence et la contribution de tant de femmes et d’hommes parmi nous. Il n’y avait pas beaucoup de temps pour avertir les jeunes, les parents et arrière-grands-parents ; cependant, ils sont venus nombreux !     
Des groupes de jeunes venant de lieux divers avaient assuré l’accueil des gens à la porte de la Cathédrale. En plus, ces jeunes nous animaient en tout ce qui concernait chants et musique. Nous avons déjà parlé de cette magnifique célébration que nous souhaiterions devenir une tradition parlante ; cependant, le but aujourd’hui est d’attirer votre attention surtout au cheminement dans la foi d’une des personnes de vie consacrée que l’Évêque, Luc, avait invitée à partager avec tout le monde. Mary Ellen O’Neill nous a dit que ses parents sont venus au pays des Iles Britanniques, en même temps que de nombreuses familles catholiques, développer des parcelles de terre au nord de Vermilion, Alberta. La compagnie de chemin de fer « Canadian Pacific Railways » encourageait les familles venant au pays à prendre à bail cette terre pour ensuite commencer le long processus de la rendre fertile et prête à la production des récoltes. La troisième enfant d’une famille de sept enfants, Mary Ellen, nous dit l’importance que l’éducation tenait dans sa famille ainsi que l’apprentissage des diverses responsabilités. Elle nous dit la place centrale que la vie de foi occupait au jour le jour dans leur famille, comment sa maman leur enseignait leurs prières et voyait à ce que les enfants participaient aux camps d’été organisé par la paroisse préparant les enfants des alentours aux sacrements. Son tout premier contact avec des sœurs et l’éducation catholique était pendant son séjour comme pensionnaire au couvent de Clandonald. C’est pendant cette période que ses convictions de foi s’approfondiront encore d’avantage. Dès son jeune âge, Mary Ellen partage son appréciation des célébrations liturgiques et autres occasions spéciales de l’année liturgique. Elle avait pensé à la vie religieuse, nous dit-elle, mais elle ne l’avait dit à personne ! Elle a une tante, religieuse de Maryknoll, à New York pour qui Mary Ellen est nommée et la famille correspond régulièrement. Ce sera après ses études comme infirmière que Mary Ellen entrera chez les Sœurs de la Charité de Notre-Dame d’Évron.    
'Lorsque je repense à mes années d’étude à l’école d’infirmières à Vegreville, je sens avec clarté, nous dit Mary Ellen, combien ces sœurs désiraient transmettre à leurs étudiantes des valeurs éthiques chrétiennes et vraiment solides aussi bien que la nécessité d’une relation réelle avec Jésus guérisseur qui les guiderait tout au long de leurs carrières'. Ce sont les Sœurs d’Évron qui tenaient l’hôpital et l’école d’infirmières à cette époque. Mary Ellen nous parlait avec affection et une certaine fierté des diverses occasions marquant sa congrégation : sa fondation, sa longue histoire de service et surtout des festivités autour du 350ème anniversaire de la naissance de Perrine Thulard, chère fondatrice de sa congrégation. Personnellement, nous dit Mary Ellen, 'j’ai toujours beaucoup apprécié mon appel à la vie consacrée et j’étais heureuse et comblée au cours de mes quarante-cinq ans dans ce choix de répondre « oui » ! Je peux dire avec assurance qu’un Dieu fidèle et amoureux ne m’a jamais quittée, peu importe le défi rencontré ! Je crois très fort que l’Église a besoin de personnes qui accepteront de répondre « oui » a un appel à la vie consacrée. Comme pour toute personne qui essaie de vivre son engagement dans la foi avec sérieux, nous, religieux et religieuses, nous luttons face à nos fragilités mais, plus important encore, c’est notre foi en la présence fidèle de Dieu qui chemine avec nous, nous aime inlassablement et ne cesse jamais de nous inviter à être témoins de son amour, sa présence et sa fidélité dans notre monde nous soutient. Aujourd’hui, je crois urgent que nous devenions des femmes et des hommes de prière, d’espérance, de convictions solides et de relations fidèles. Personne ne connaît ce que l’avenir nous réserve ; cependant, nous savons combien notre Église et notre monde auront toujours besoin de gens généreux, ouverts et attentifs qui donneront leurs vies tout entières au service du Christ guettant les besoins des personnes plus pauvres, vulnérables et opprimées parmi nous !'

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