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L'intuition fondatrice

Perrine Thulard, une femme au cœur de feu

Perrine Thulard est femme de prière et d’une foi à toute épreuve. Vers 18 ans ses parents exigent qu’elle épouse celui qui la demande en mariage alors que son désir profond était de devenir religieuse. Elle leur obéit, comme on le fait au 17e siècle. Devenue veuve, elle s’adonne de nouveau à la prière, la lecture et la méditation de l’Évangile tout en se mettant au service des filles de son village pour leur apprendre à « lire, écrire et compter » selon l’expression de l’époque. Son désir de vie religieuse refait surface. Mais, qui dit « religieuse » dit « monastère » sans lien direct avec la population. Son entourage, en particulier des prêtres déjà formés à l’esprit de Vincent de Paul et de François de Sales font, avec elle, une sorte de relecture de sa manière de vivre. Déjà, elle est tout à la fois donnée à Dieu et aux autres dans le service qu’elle rend aux enfants. Son talent d’institutrice va rapidement se conjuguer avec le soin des malades qu’elle va visiter chez eux. Vivre le don de soi à Dieu dans le service des pauvres caractérise la vie religieuse apostolique. Le 17e siècle, remet en honneur ce type d’engagement mais sans en utiliser les termes. On parlera alors de « société de Filles de Charité ». Perrine y a trouvé sa voie.

Très vite des jeunes filles se joignent à elles et les chroniques anciennes nous disent que : « cette veuve recommandable, à l’âge de 28 ans au plus, se vit institutrice d’une société pauvre, consacrée à l’instruction et aux soins des pauvres ». Dès 1682, Perrine Thulard est donc « à la tête d’une société à qui elle avait donné naissance ». Ce qui fonde son action se lit dans son 1er règlement de 1709 : « servir Jésus-Christ pauvre en la personne des pauvres », expression qui est le fruit de sa rumination de l’Évangile de saint Matthieu au chapitre 25 : « ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens c’est à moi que vous l’avez fait ».

Le testament spirituel de Perrine Thulard : « conservez la charité, la simplicité, l’union, l’humilté » oriente encore notre manière d’être. Vivre l’Évangile à la suite de cette femme au cœur de feu c’est être, comme elle, ouverte et donnée à Dieu et aux autres dans l’ordinaire des jours comme Jésus lui-même le vivait : « Il est passé partout en faisant le bien », Actes 10, 38. Ce don de soi que nous, sœurs de la Charité de Notre-Dame d’Évron continuons de vivre, se nourrit de la fréquentation, de la méditation de l’Évangile et de l’écoute attentive des besoins de notre monde. Ce don s’exerce en toute forme de services éducatifs, sanitaires et sociaux en chaque pays où nous sommes présentes.

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Ecole de spiritualité
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Notre histoire
La "Société des Filles de Charité" nait en 1682, dédiée à l'enseignement et aux soins des malades...
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L'intuition fondatrice
"Conservez la charité, la simplicité, l'union, l'humilité" oriente encore notre manière d'être...
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